Finir un livre.

Voilà, je crée ce nouveau sujet dans l'espoir de trouver des personnes comme moi.

J'ai commencé mon roman il y a un an et demi et aujourd'hui (depuis plusieurs mois) je suis face à un dilemme : Je n'arrive pas à écrire la fin de mon roman.
Pourtant, je sais que cela prendra encore de nombreux chapitres avant de taper le mot "fin", qu'il faudra de nombreuses pages. J'ai les idées en tête pour cela. Mais je ne parviens pas à écrire un nouveau chapitre.

Pourtant, j'étais pleine d'inspiration quand je l'ai débuté. Je ne réfléchissais pas et j'ai écris près de 180 pages d'une traite !

> Alors pourquoi est-ce que je n'arrive pas à écrire la fin ?

> Est-ce que je fais une sorte de blocage parce que je ne veux pas arriver à la fin ? Il le faut bien pourtant...
> Cela vous arrive-t-il ? Vous ai-t-il arriver de rencontrer des difficultés à ce moment là ?
> Si oui, avez-vous des conseils, des solutions pour se débloquer ?

J'espère que je ne suis pas la seule, que ce n'est pas parce que je suis trop émotive et trop attachée à mon roman pour ne pas le finir...

Comme je t'ai déjà dit, à part écrire un squelette qu'il ne reste plus qu'à habiller (chose que je déteste faire), je ne sais pas comment on peut "forcer" son imagination.

J'avais commencé à écrire quelque chose moi aussi, il y a maintenant cinq ans de cela. Je ne sais pas combien de pages j'obtiendrais en tapant tout ces mots, mais il y a un beau paquet de feuilles. Pendant trois ans je n'ai pas arrêté d'écrire, dès que j'avais une seconde, j'écrivais, et quand je n'écrivais pas, je rêvassais en ayant plein d'idées pour la suite. Maintenant que j'y repense, c'était effrayant ! ^^ Et puis au bout d'un moment, j'ai eu l'impression d'avoir fini, de ne plus avoir ce besoin d'écrire cette histoire. L'histoire, elle n'est absolument pas finie, mal écrite et il n'y a rien à en tirer, mais je suis tellement attachée à mes personnages, j'ai tellement vécu avec eux que de temps en temps je reprends mon stylo et j'écris une ou deux phrases. Seulement, à écrire si peu régulièrement, ça n'a plus vraiment de sens.

Désolée pour ce "racontage de vie", je ne dis pas ça pour te désespérer, au contraire. Et puis ce sont des situations différentes : tu as une vraie histoire à raconter, et tu sais que tu n'as pas fini ton histoire puisque tu as une idée de la fin (et ce serait dommage de la priver de sa fin).
J'ai peut-être un petit conseil à te proposer. Quand j'avais des manques d'inspiration, je relisais depuis le début, ou des morceaux choisis (depuis le début ça fait beaucoup, passé un certain stade ! ^^) ... évidemment, quand ça ne voulait pas, difficile d'avoir un déclic, mais ça permet de rester dans l'histoire, dans le vécu des personnages, de ne rien perdre, et au bout d'un moment ça revient tout seul.

Enfin, surtout, je pense qu'il ne faut pas que tu dramatises : oui, c'est ton bébé, mais laisse-le faire sa vie. Ne te prends pas la tête en te disant que tu dois absolument le boucler, là, maintenant, dans la minute car si tu fais un blocage, tu ne ferais qu'aggraver les choses.

Bon courage ! =)

Merci Irina. J'ai déjà du recevoir ton conseil par télépathie parce que je le fais déjà : quand l'inspiration a commencé à manquer, j'ai tout relu depuis le début. Je me suis lancée dans l'auto-correction, puis je vous ai contacter, toi et Wax, pour en faire une seconde et une troisième (donc j'ai relu trois fois mon histoire) et maintenant je le re-reprends depuis le début avec l'aide de Daniel.

Et en effet, cela permet de rester dans l'histoire. De cette façon, je me suis remise dans la situation. J'avais même oublié certains passages ! Et à l'auto relecture j'en ai ajouté d'autres parce que je me suis rendue compte que je lançais une idée mais n'en donnais jamais l'explication ou la raison... ^^

Le truc le plus dingue c'est que j'ai perdu l'inspiration quand j'ai perdu ma tristesse... o_o quand dans ma vie, les choses se sont améliorées et que j'ai retrouvé ma bonne humeur. Ca fait peur parce que ... j'ai l'impression que mon histoire est née d'une période ou je n'étais pas bien, ou j'étais triste...

Mais peut-être que ce changement sera positif en fait. Je vais peut-être créer une fin joyeuse (chose que je n'ai jamais faite)... Cela fera aussi évoluer mon personnage probablement. Enfin, on verra.

Je vais parler de ma propre expérience puis, comme étant lycéenne en Terminale L, je vais te parler des différents auteurs que j'ai pu étudier ou rencontrer.

Pour ma part, je n'ai qu'un seul roman terminé. Il m'aura fallut plus d'un an pour y arriver, et j'ai, on pourrait dire, bacler la fin pour le terminer! C'est pas joli-joli donc, je ne peux que te conseiller de mettre ton roman de côté pendant un certain temps, histoire de t'aérer un peu et quand tu t'en sens capable tu le reprends. je ne marche plus que omme ça, sinon, c'est le gros blocage qui dure plusieurs semaines =(

Etudiant Pascal Quignard, j'ai appris que quand il avait fini un livre, il le mettait de côté. Il laisse "décanter"son écrit, l'oublie et TROIS ans après (toujours trois ans après), il le reprend, le relit et le réécrit. Puis dès qu'il l'a fini, il l'envoit à son éditeur et brûle le manuscrit original. il refuse d'en garder une seule trace papier, tout est sous scellé dans un coffre, loin de lui. pour lui, il faut oublier son roman, et continuer à vivre. C'est un homme très humble qui ne marine pas dans son succés, il refuse toute étiquette de "auteur à succès", par exemple, il a laissé son précieux piano à queue dans son garage... Y a pas plus humble et simple!

Il y a de cela cinq ans envirion, j'ai eu la chance de rencontrer Nathalie Legendre, qui a notamment écrit Automate (dont je vais faire une fiche de lecture). Elle m'a appris que l'écriture était, pour elle, un acte compulsif et éreintant. Je ne veux pas choquer mais je cite mot pour mot ce qu'elle m'a dit (ça fait cinq ans, mais ça continue à me hanter) "Je vomis les mots, j'y mets mes tripes". Ca voulait tout dire. elle garde toujours avec elle un petit carnet qu'elle a contamment sur elle. Elle y écrit tout, si il lui vient ne serait-ce qu'une pharse, elle l'écrit à l'intérieur. Elle ne se force pas à écrire, le refuse. Elle écrit sur le moment, sur le coup.

Merci beaucoup W.

J'ai passé mon bac L l'année dernière mais je n'ai jamais étudier d'auteur qui avait de pensées comme celles-ci. Je pense un peu comme N.Legendre, tout ce que j'ai écrit jusqu'à présent, je l'ai "vomis", je l'ai craché quand ça n'allait pas, quand j'avais besoin d'exprimer ce que je ressentais à tel moment.
Je pense que je vais suivre le conseil que tu m'as donné inconsciemment peut-être : je vais prendre un petit carnet de façon à y inscrire les idées qui me viennent parfois, n'importe où.

J'ai du écrire mes 180 pages en environ 5-6 mois. Après j'ai laissé "décanté" pendant l'été et je m'y suis replongée vers Octobre dernier, en faisant de longue pose de temps en temps. Je prends mon temps c'est certain. Je ne veux surtout pas bacler mon histoire, sinon je m'en voudrais toujours.

j'ai déplacer le sujet

Ah oui merci. J'avais oublié le topic conseil !

J'continue avec le racontage de vie, j'ai du écrire plus d'une 30 d'histoires différentes (sans compter les OS) dont seulement 7 sont terminées et 1 seule vaut vraiment quelque chose. Et encore. J'ai un peu le même problème que toi. Sauf que ça ne concerne pas la fin d'une histoire mais le début, et si par hasard je passe ce premier cap', je bloque avec la partie centrale. Le mieux c'est d'écrire. Tout et n'importe quoi. À côté. Tu écris simplement ce qui vient que ça ait un rapport ou non. ça finit par débloquer. & ensuite tu peux t'y remettre tranquillement. Tu prends plus de temps et le résultat est encore meilleur (: & question attachement ça ne doit en aucun cas te bloquer. ça peu compliquer la chose, mais pas la bloquer. Laisse aller, fait une pause et reprend après. Ou demande à quelqu'un d'écrire la suite à ta place. Des fois ça marche aussi. Et puis tu reprends à ta façon. Laisse pas tomber, c'est le plus important

L'écriture, c'est un peu comme le sommeil.
Si tu t'éveilles au milieu de la nuit et que tu t'énerves à essayer à tout prix de te rendormir, t'as aucune chance. Si tu le prends cool en te disant "pensons à autre chose, le sommeil reviendra quand il voudra", il ne tarde pas, en général.

J'ai toujours plusieurs chantiers en cours. Dans mon PC et dans ma tête. Dans ma tête, je note mes idées quand je trouve que ça pourrait être intéressant. En attente !

Dans mon PC, j'ai un recueil de nouvelles avec une histoire que je n'ai pas touchée depuis des mois. Pas envie. Pas grave. Un jour ça sera mûr et je m'y remettrai.

J'ai un roman jeunesse aussi en cours. Je n'ai pas écrit dedans depuis trois jours. J'y pense de temps en temps. Je sais que la première phrase du chapitre va venir. Aujourd'hui. Demain. Dans trois jours... et hop ! ça sera reparti pour un chapitre de plus. Ou deux. Ou plus ! De toute façon je ne sais jamais où je vais. Et à un certain moment je me dis, parfois avec surprise : "ben voilà, c'est fini, si je continue ça n'apportera rien !"
Chaque jour, en tout cas, je relis le dernier chapitre. Plusieurs fois. Sans me dire : "faut que je trouve absolument!" Ça déclenche parfois la phrase qui va suivre...

Merci beaucoup de venir m'apporter vos conseils, c'est gentil.

Sky-Walker : J'ai aussi plusieurs chantier en cours. En fait, un seul en parallèle de mon roman principal. C'est un deuxième roman que j'envisage aussi de mener jusqu'à la publication un jour. Je pense que je vais m'y remettre, l'inspiration me vient plus facilement sur celui-ci. Ca me permettra de décompresser sur l'autre. En attendant, je continue de le retravailler avec l'aide de mes trois acolytes ! Peut-être que cela va débloquer la chose... on verra bien. =)



Daniel : Le fait est que j'ai un gros défaut ! je ne supporte pas de ne pas savoir où je vais. Je suis un peu maniaque sur les bords alors j'aime quand les choses sont claires. D'autant plus quand cela me tient énormément à coeur. C'est pour cela que même si j'accepte les critiques, je n'apprécie pas quand ça va loin... Bah ! j'essaye de me soigner, mais ça risque d'être compliqué à corriger...



Bon, je pense voir comment faire donc, en suivant vos conseils :

- garder un calpin sous la main pour noter directement quand une idée nous vient.
- décompresser et prendre un peu de distance.
- travailler sur autre chose à côté, histoire de garder la main et faire revenir l'imagination.



Evidemment, tout nouveau conseil ou anecdote est bienvenue ! =) Merci à vous.