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 Exercice n°1

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2 participants
AuteurMessage
Lady Aislynn




Messages : 7
Date d'inscription : 17/02/2011

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MessageSujet: Exercice n°1   Exercice n°1 Icon_minitime1Jeu 17 Fév - 21:55

Personne n'en a encore posté, mais croyez-moi c'est très instructif.

Pour commencer je propose quelque chose de simple : décrivez un personnage inspiré par votre chanson préférée. (merci de mettre un lien vers cette chanson)

Postez vos réponses en "spoiler" juste après ce topic.
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Sky_Walker

Sky_Walker


Messages : 93
Date d'inscription : 08/02/2011
Localisation : Suisse

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MessageSujet: Re: Exercice n°1   Exercice n°1 Icon_minitime1Ven 18 Fév - 11:51

C'est assez long =$


& voici la chanson : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Spoiler:
Danny était le plus discret et le plus calme d'entre nous. C'est lui qui stoppait les conflits, qui prenait les décisions importantes, ou qui tranchait quand il fallait le faire. C'était pas le plus vieux, ni le plus sage. Mais il faisait pas son malin, comme nous tous. Lui, il savait où était sa place.
Et pourtant, à le voir, personne n'aurait misé sur lui. Avec ses cheveux bouclés et blonds, les mecs le surnommaient « Boucle d'Or ». C'était mon meilleur ami, jamais j'ai osé l'appelé comme ça. Mais j'ai jamais empêché les autres de l’faire non plus. En même temps, c'était ses histoires, pas les miennes. Et puis une fois sur le ring, les moqueries disparaissaient. Nous on faisait ça pour s'amuser et se remplir les poches. Lui, il faisait ça par besoin. Ou par vocation. D'aussi longtemps que je m'en souvienne, Danny a toujours eu ce quelque chose en plus qui le rend quasi imbattable. D'où son deuxième surnom : Hulk. Il déteste tout ça, alors c'est devenu officieux. Mais c'est bien connu, sur un ring, Danny se métamorphose. Pas physiquement parlant. Il reste toujours un grand idiot avec une bouille de gosse. On s'attendrait presque à le voir trébucher ou se balancer, gêné, d'une jambe sur l'autre. Mais c'est tout le contraire. Il monte toujours très calmement. Généralement, il écrase sa clope sur sa gauche, avant d'approcher ses poings de ses lèvres et de les embrasser. Si vite, que la plupart des gens pense qu'il souffle simplement dessus.
Il attaque jamais le premier. Pour ça, il est comme dans la vie de tous les jours. Danny « attend » que les autres fassent le premiers pas. Il n'est pas du genre associable, mais ce n'est pas lui qui provoquera un premier contact. Sur le ring c'est pareil. Il attend, il jauge, il détaille, avant d'écraser son adversaire.
Y a pas vraiment de règlement. C'est un peu comme une sorte de « Fight Club », l'envie de contrôler le monde et de défoncer la gueule des autres en moins. Les bijoux sont fortement déconseillés. Et les vêtements auxquels on peut s'accrocher. Malgré ça, Danny a toujours refusé d'enlever sa chaîne en argent. On a jamais su pourquoi. De toute façon, si son adversaire ose la toucher, il se retrouve hors du ring dix secondes plus tard. Et comme nous tous, Danny ne porte qu'un pantalon. Un tee-shirt offre beaucoup trop de prises. Un short, c'est l'idéal. Je passe mes soirées en short. Danny préfère un survêt' noir, classique, sans poches ni rien d'autre.
C'est aussi l'occasion d'exhiber nos tatouages. J'aime bien ça. Surtout que je suis fier du mien. Il me couvre toute l'épaule droite et une partie du haut du bras et du torse. Au trois quart en fait. Certains trouvent ça ridicule. Moi j'adore. Toute mon enfance y est représentée. Des barbes à papa qu'on mangeait à la fête foraine, à Toy Story, en passant par le ballon de foot. C'est coloré. Kaléidoscopique. Danny, lui, affiche une paire d'ailes sur les omoplates. L'une démoniaque, l'autre angélique. Une partie de son bras gauche est recouverte par une sorte de lézard tribal qui se mêle à un coquelicot ouvert sur son poignet. Et il porte le prénom de ses sœurs dans une étoile sur sa cheville droite.
On aimait bien la musique tous les deux. Là aussi, je peux dire sans me tromper que Danny avait un don. Sauf qu'il refusait de jouer devant quelqu'un, excepté ses sœurs ou moi. J'imagine la tête des gens s'ils apprenaient que Danny-la-brute-du-ring est aussi Danny-le-sentimental-dieu-vivant-avec-une-guitare-dans-les-mains. Mais en même temps, ça me tuait. Surtout quand en soirée je faisais le bel hidalgo devant les filles qui bavaient, alors que j'avais Danny à côté de moi, un demi-sourire aux lèvres, les yeux fermés, se contentant de murmurer les mêmes mots que moi. Alors qu'il aurait pu les souffler à la face du monde qui se serait tu pour l'écouter. Quand je finissais par lui tendre la guitare, il répliquait par un haussement de sourcil et une grimace, avant de la passer plus loin à un quelconque crétin, qui estropiait les grands classiques du rock en jacassant.
Il avait la classe derrière son comptoir. Là aussi, on pouvait dire que ce qui transparaissait de lui c'était son calme évident. Et pourtant, au début, les gens se foutaient de lui. Être le seul mec serveur à des kilomètres à la ronde... Mais il a bien vite prouvé qu'il savait se débrouiller tout aussi bien que les demoiselles avec lesquelles il travaillait. J'aimais bien passer pendant ses heures de boulot. Le voir si concentré en dehors du ring et sans guitare entre les mains, c'était juste pas possible. Sauf au bar. Et puis, les serveuses étaient sexys, j'avais aucune raison de m'en priver. Lui, il aimait ça moyen. Mais tant que je me tenais à carreaux, il disait rien. Et puis, lui qui passait son temps en jeans-baskets, ça faisait bizarre de le voir en chemise et pantalon noir, demander tout gentiment aux différents clients ce qui leur feraient plaisir. Quand il prenait ma commande, son ton redevenait celui auquel il nous avait habitués. Sec, dur, monosyllabique. Mais j'savais bien qu'en venant au bar j'étais pas avec le vrai Danny. Celui avec lequel j'avais grandi. Celui-là, j'le retrouvais seulement quand je passais chez lui, le soir, après dix heures. Quand j'le trouvais allongé par terre dans son salon, entouré par ses deux chats qui ronronnaient. J'le rejoignais, m'asseyais en tailleur vers ses pieds et attendais qu'il bouge. Il fixait le plafond avec attention, les bras repliés sous sa tête. Au bout de quelques minutes, il se relevait et on finissait avachi sur le canapé. On discutait. De tout, de rien. Surtout de rien. Y a pleins de questions que j'voulais poser à Danny. Mais j'risquais pas d'le faire. Si j'avais retenu un truc, c'est qu'il fallait le laisser venir à soi. Il avait besoin de temps. J'en avais suffisamment à disposition.
J'restais plusieurs heures. Parfois j'y passais même la nuit. Invariablement, à un moment ou à un autre, on finissait dans sa chambre avec la guitare et le ukulélé dans les mains. Et on s'amusait. On retombait en enfance. On affichait des sourires psychédéliques, tellement on était heureux. J'adorais voir Danny comme ça. J'adorais retrouver l'idole de mon enfance. Car ouais, Danny pour moi, ça avait toujours été un modèle.
Il nettoyait les verres avec la mécanique d'un robot. Sans gestes superflus, juste le strict minimum. Il le faisait vite, bien. Et n'avait jamais cassé de verre, à ma connaissance. Et les filles avec lesquelles il travaillait admiraient tant de dextérité et de précision. Même quand il préparait une commande. Pas une goutte de boisson ne débordait, pas un petit pois ne s'échappait de l'assiette qu'il tenait à bout de bras. Il était un peu devenu le chef, là aussi, bien malgré lui. Je pense que dans le fond, Danny faisait partie de ces gens qui naissent pour commander. Ces personnes qui ont une âme de dirigeant. Sauf qu'il était le seul à ne pas le voir. Et à ne pas vouloir de cette reconnaissance.
Elle était jolie sans être provocante ou un canon de beauté. Disons qu'elle possédait ce quelque chose qui confère aux gens simples un charme à toute épreuve. Son accent, léger mais audible, sonnait comme la carte de visite de son pays d'origine. Ça rendait sa voix chantante, mélodieuse. Danny comparait la comparait au chant d'une sirène. Et dans un sens, sur lui, ça avait cet effet-là. C'était une artiste. Elle bossait dans un cabaret, en tant que danseuse. Pas strip-teaseuse. Dommage. J'aurais eu une bonne raison de faire sa connaissance. Mais bon. Elle était douée. Vraiment.
J'étais jaloux. À elle seule, elle parvenait à remplir tout son temps libre. Bien sur, il continuait de travailler au bar, de venir au club... Je continuais de passer après dix heures du soir, on jouait toujours de la guitare. « Comme avant », j'aurais pu ajouter. Sauf que c'tait pas le cas. Quelque chose avait changé. Dans son regard, son attitude, sa façon de se battre, de jouer. Ça le rendait encore plus fort. Et en même temps ça le fragilisait. J'étais jaloux, et mort de peur. J'étais terrifié à l'idée que cette fille puisse lui faire du mal. De manière volontaire ou non. En fait, petit à petit, je me rendais compte que cette fille dont je ne savais rien, était en train de briser toutes mes certitudes à propos de Danny. Lui que je considérais quasiment comme un Dieu vivant, intouchable et inaccessible malgré notre amitié, se révélait être un humain, fait de chair et de sang, possédant des sentiments. Et étant en train de tomber amoureux, du moins, j'en avais l'impression.
Plus le temps passait et plus elle « entrait » réellement dans la vie de Danny. Elle venait le voir à certains combats. Elle m'accompagnait au bar, quand j'allais le voir. Et j'comprenais pourquoi Danny tenait tant à elle. C'était une fille bien, intelligente, gentille... Mais j'voyais bien qu'il se retenait. Qu'il s'investissait pas à 100% dans leur relation. Toujours sa foutue méfiance. Il était comme ça. Il changerait pas du jour au lendemain. Même si elle l'avait déjà considérablement changé. Des fois je surprenais un baiser volé ou un « je t'aime » échangé dans un souffle. Mais j'sentais bien que ça voulait pas dire autant pour lui que pour elle. Combien de fois je l'avais entendu dire « je t'aime » à ses sœurs, au téléphone. Ceux-là étaient beaucoup plus assurés et sincères, même si ceux qu'il réservait à Shana avaient quelque chose de touchant, de fragile. Malgré tout, je sentais qu'un changement profond s'opérait chez Danny.
Shana
Il était assis sur son minuscule balcon, les jambes pendant dans le vide, une cigarette dans la main gauche, le cendrier pas loin. Il regardait avec attention les quelques étoiles qui étaient apercevables, savourant la brise fraîche et nocturne sur son torse dénudé. Je le trouvais beau assis comme ça au milieu de ses volutes de fumée, ses yeux bleus offerts en cadeau aux faibles rayons de lune. Les ailes sur son dos tressaillaient à chaque fois qu'une bourrasque de vent l'effleurait. Il tremblait carrément, quand hésitante, j'osais poser mes doigts dessus. J'avais toujours trouvé le corps de Danny fascinant. Il était pas battit comme un dieu grec, mais son corps était à l'image de sa vie. C'était son journal intime, sa carte de visite. Que ce soit ses tatouages ou ses cicatrices, les cernes sous ses yeux, les plis de sa peau... Tout en lui suggérait une expérience, un vécu, un passé qui jamais ne s'estomperait complètement. Sa vie était tracée sur sa peau. Ancrée dans sa chair. Danny, malgré son jeune âge, était comparable à un livre ancien. Écorné, élimé, fragile, lourd et imposant à la fois. Il renfermait beaucoup de secrets, de non-dits, de mots avoués à voix basse. C'est ce qui faisait son charme. Ce qui renforçait cette part de mystère qui l'entourait déjà.
J'aimais bien le rejoindre sur le balcon. Je me posais à côté de lui, on était collés-serrés tant l'espace manquait. Mais j'aimais ça. Sentir sa peau brûlante contre la mienne, alors que le vent froid soufflait avec acharnement, bousculant nos corps. Je me blottissais contre son torse, il passait son bras autour de mes épaules, et on restait là, à partager une cigarette, à savourer la présence de l'autre. Tout simplement. C'était le seul moment où j'avais l'impression de voir Danny détendu. Où peut-être quand il jouait de la guitare avec Doug'. Là aussi, il était détendu. D'ailleurs je les laissais seuls durant leur « sessions acoustiques ». Je sentais bien que je prenais de la place malgré moi. Et puis Doug' connaissait Danny depuis des années, hors de question de leur voler ces instants magiques.
Je l'appréciais Doug'. Il était plus jeune que Danny, de trois ans, mais la complicité qui émanait de leur duo était touchante et sincère. Et puis je sentais la fascination du petit brun pour Danny. C'était pas quelque chose de malsain qui aurait pu tourner à la jalousie, non. C'était de l'admiration. Comme on admirerait son grand frère ou son père.
Les étoiles représentaient pour Danny les personnes avaient de l'importance ou donnaient un sens à sa vie. Celle de ses sœurs était simple, mais grande. On sentait en s'y attardant qu'elle signifiait beaucoup. C'était d'ailleurs la plus grande qu'il possédait. Depuis peu, il arborait également une nouvelle étoile sur son poignet, à la naissance de son pouce. Doug', lui, affichait au même endroit l'inscription « TWO STARS RIGHT ». Il me semblait évident que ces deux là avaient enfin passé le cap. Ils étaient amis depuis si longtemps que le manque de marque sur le corps de Danny m'avait d'abord surprise. Puis, j'en étais venue à m'interroger sur le temps qu'il faudrait, pour que ce que j'appelais de manière égocentrique « ma » marque apparaisse. Je ne prétendais pas avoir tant d'importance que ça. Mais j'étais forcée d'admettre que plus les jours passaient et plus la perspective d'un avenir sans Danny me semblait inconcevable. De mon point de vue en tout cas.
Danny


La minuscule comète avait trouvé sa place entre mes deux ailes qui représentaient mes bons, comme mes mauvais côtés. Celle-là, elle était pour Shana. Comme balance au milieu de toute la tension que j'accumulais dans le dos. Mon équilibre, mon énergie positive. J'ai jamais vraiment cru au karma et à toutes ces choses, mais j'devais reconnaitre qu'elle avait un effet apaisant sur moi. Des fois, j'aurais voulu qu'à la place de laisser glisser ses doigts sur mes omoplates, elle pose ses lèvres humides sur l'étoile. Après, je l'aurais serré dans mes bras, et on serait resté là. Pour toujours. À contempler le monde avec ce goût d'amertume et de satisfaction mêlé.
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